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Lorsqu’elle a porté plainte en mars 2015 pour le vol de deux dessins à la gouache de Picasso, Catherine Hutin-Blay s’est laissée aller à quelques confidences qui, à la réflexion, permettent de douter de sa sincérité.


La fille de Jacqueline Picasso, dernière épouse du peintre qui s’est donnée la mort en 1986, a hérité d’un bon millier de tableaux et de nombreux dessins, gravures, sculptures, céramiques... Bref, une importante collection du génie espagnol de la peinture.


Elle a déposé plainte car, dit-elle, elle aurait découvert – par hasard – que deux dessins à la gouache lui appartenant se trouvaient dans la collection privée du milliardaire russe Dmitry Rybolovlev : Tête de femme et Espagnole à l'éventail. Deux portraits de Jacqueline. Elle affirmait alors, la main sur cÅ“ur, que jamais elle ne se serait « séparée d’une représentation de sa mère Â»[1]. D’ailleurs, Catherine Hutin-Blay se présente souvent comme « une collectionneuse Â» qui ne vend une Å“uvre de son beau-père que « lorsque [elle] y est obligée Â». La vérité est tout autre.

 

 

 

 

Mais que vient faire Catherine Hutin-Blay dans cette galère ? Quel est son rôle dans le conflit judiciaire qui oppose l’oligarque Dmitry Rybolovlev au marchand d’œuvres d’art suisse Yves Bouvier ? On se le demande tant ses propos sont incohérents.

Restitution des Å“uvres

 

Suite à cette plainte, Dmitry Rybolovlev s’est drapé dans sa dignité. Il a aussitôt tenu à restituer les Å“uvres indûment acquises à sa légitime propriétaire au cours d’une cérémonie largement médiatisée. Cérémonie au cours de laquelle l’oligarque s'était présenté comme victime du méchant Yves Bouvier. Preuve supplémentaire, selon lui, de l’immoralité du marchand d’art suisse qui l’aurait trompé pendant plus de dix ans: il lui aurait surfacturé la quarantaine d’œuvres qui constituent sa sublime collection évaluée à deux milliards de dollars. La justice a suivi son cours. Et en septembre, la juge parisienne Isabelle Rich-Flament a mis Yves Bouvier en examen pour « recel de vol Â».


Ce dernier, démentant formellement ces accusations, a alors immédiatement présenté à la justice toutes les pièces justifiant l’achat des deux œuvres ainsi que de 52 dessins, prenant le soin d'y joindre les certificats d’authenticité et de propriété[1]. C’est donc en toute bonne foi qu’Yves Bouvier a pu vendre en 2012 et 2013 à Dmitry Rybolovlev les deux portraits de Jacqueline et quelques dessins de Picasso.


De l’art à la tonne !

 

 

 

[1] http://www.lepoint.fr/arts/des-picasso-voles-et-une-societe-sans-proprietaire-au-liechtenstein-21-12-2015-2004324_36.php

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